En moins de 20 ans, le streaming a à la fois transformé le paysage TV et créé une sorte d'image miroir de ce à quoi ressemblait la télévision avant l'arrivée du streaming.
Tandis que la publicité commence à prospérer en tant que moyen de monétisation à travers les plateformes, la programmation programmée en direct continue de gagner du terrain, car les créateurs de contenus, les diffuseurs médias et les fabricants de devices déploient sur un nombre croissant de plateformes des nouvelles chaînes de TV gratuites et financées par la publicité.
Pourtant, même si certains créateurs ou ayant-droits développent et lancent rapidement de nouvelles chaînes FAST en s'appuyant sur un plan stratégique de distribution, la viabilité à long terme d'une chaîne est loin d'être garantie.
Tout d'abord, le paysage de la FAST est devenu incroyablement encombré au cours de l'année écoulée. Compte tenu de l'évolution rapide du paysage de la FAST, les estimations de la taille de l'industrie varient. Selon Gracenote Video Datail existe plus de 1 900 chaînes de FAST parmi lesquelles le public peut choisir, dont plus de 1 300 rien qu'aux États-Unis. À titre de comparaison, les États-Unis n'en comptaient que 1 000 au milieu de l'année 2023.
Cela représente une croissance de 30% en seulement huit mois. De plus, les plateformes FAST telles que Pluto TV, Freevee d'Amazon et Tubi, comportent généralement des centaines de chaînes, ce qui offre un vaste choix dans les EPG individuels.
Les trois services FAST signalés de manière indépendante sur le site Nielsen's the Gauge disposent d'un total combiné de plus de 800 chaînes de télévision en direct.
Malgré l'engorgement du secteur, l'engagement des spectateurs et les investissements publicitaires se concentrent de plus en plus sur les contenus en streaming auxquels les spectateurs accèdent par le biais de leur télévision connectée. Au troisième trimestre 2023, les spectateurs ont passé un peu moins de deux heures par jour à regarder des contenus de leur télévision connectée, ce qui représente plus de 40% du temps quotidien total consacré à la télévision (4h34).
Le temps consacré à visionner des programmes FAST est également en augmentation : Pluto TV, Tubi et Roku Channel ont représenté 3,7 % de la consommation totale de programmes TV en février 2024. L'augmentation du nombre de spectateurs s'accompagne d'une augmentation de la publicité. En l'occurrence, Digital TV Research Ltd prévoit que les recettes mondiales en FAST atteindront en 2029 17 milliards de dollars, contre 8 milliards de dollars en 2023.
Tout le monde ne profitera pas de la reprise. Un plus grand nombre de chaînes n'équivaut pas à un plus grand nombre de téléspectateurs, mais à une dispersion de l'audience. C'est le cas dans l'ensemble du secteur du streaming, où les consommateurs sont débordés. Selon une enquête réalisée en janvier par Motley Fool, 62% des spectateurs estiment qu'il y a trop d'options de streaming, et 39% d'entre eux déclarent avoir réduit le nombre de services auxquels ils sont abonnés d'une année sur l'autre.
70% des consommateurs de streaming connaissent les services FAST et ont regardé des contenus FAST au cours des trois derniers mois.
Les services FAST devraient bénéficier de la surcharge d'abonnements, puisqu'une étude Deloitte réalisée en 2023 a révélé que 19 % des consommateurs sont passés d'un abonnement payant à un service FAST. En outre, la dernière enquête de Nielsensur les consommateurs de streaming a révélé que 70 % des personnes interrogées ont déclaré avoir pris connaissance de contenus FAST au cours des trois derniers mois. L'accès à de nouveaux contenus est l'un des principaux moteurs, 63 % des personnes interrogées déclarant qu'elles ont accès aux services de vidéo à la demande traditionnels mais qu'elles sont intéressées par l'exploration de nouveaux contenus sur les plates-formes FAST.
Cependant, le secteur étant fortement axé sur la monétisation des contenus, les créateurs, les éditeurs et les diffuseurs qui entrent dans le secteur FAST doivent faire plus que simplement mettre leurs programmes à la disposition des consommateurs.
La meilleure façon de satisfaire et conserver un public est de lui offrir quelque chose qu'il recherche réellement. Les métadonnées interviennent là où le contenu n'est pas né avec une capacité innée à s'adresser au public. Mais comme les contenus, les métadonnées ne sont pas souvent homogènes. C'est particulièrement le cas dans les services FAST, où chaque chaîne s'appuie sur un large éventail de distributeurs.
Mais lorsque le contenu comprend un Gracenote IDil est automatiquement lié à un ensemble de ressources de divertissement normalisées qui sont essentielles pour répondre aux attentes du public en matière de recherche et de découverte. Les informations liées comprennent :
L'écosystème FAST, qui en est encore à ses débuts, est en train de rattraper son retard en matière de métadonnées. Une analyse récente, par exemple, a révélé que 31 % de la programmation FAST soumise à Gracenote ne comportait aucune information sur le genre. En soi, cela limitera les possibilités de monétisation, car il est peu probable que les marques et les agences fassent de la publicité pour un contenu dont elles ne connaissent pas le genre.
Mais posséder les éléments de base n'est qu'un début. Pour réussir, il faut des stratégies d'enrichissement des données qui s'appuient sur l'imagerie et des synopsis, en fournissant une image plus complète de vos contenus. Des ajouts tels que l'ambiance, le thème, le scénario et le cadre fournissent un nouveau niveau d'information qui peut augmenter l'attrait de la programmation parmi les publics qui recherchent un contenu à regarder.
En outre, les métadonnées enrichies peuvent permettre de garantir que les contenus se démarquent lors des expériences FAST de nouvelle génération, en tenant compte d'algorithmes de recherche et de découverte améliorés pour les moteurs de recommandation - qui sont maintenant des enjeux fondamentaux dans les environnements de VOD traditionnels.
On ne saurait trop insister sur l'importance de disposer de métadonnées normalisées et complètes. La récente refonte des métadonnées par Disney pour intégrer l'ensemble des contenus de Hulu dans l'application Disney+ met en évidence les immenses différences qui existent entre les diverses applications et plateformes, en ce qui concerne les contenus et leurs métadonnées.
Bien que cet exercice se soit déroulé dans le domaine VOD, il illustre la myriade d'approches des métadonnées dans le paysage streaming, et les problèmes de distribution qui en découlent. Toutefois, avoir le bon partenaire pour les métadonnées permet de s'assurer que les contenus seront rapidement intégrés dans n'importe quelle plateforme, et qu'ils offriront l'expérience la plus riche possible au public, y compris celle qui doit se matérialiser dans l'écosystème FAST.
Pour en savoir plus sur les besoins futurs en matière de contenu FAST, téléchargez notre boîte à outils FAST.
*Cet article a été publié à l'origine sur le site www.nielsen.com.
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